Bon, je vais ENFIN essayer de finir ce récit...

Me voilà dans la salle de travail. Les contractions sont plus fréquentes et douloureuses, mais quand arrive l'anesthésiste????????! ça me parait long mais je sais que ce n'est pas si long que ça. L'anesthésiste a du s'y mettre à deux fois pour réussir à me poser la péridurale. Très cambrée, apparemment ça apporte une difficulté en plus. Chéri était là pour m'aider, je me suis beaucoup reposée sur lui. C'est douloureux mais à côté des contractions c'est vraiment du pipi de chat C'est une sensation bizarre, je sentais des petites décharges électriques des deux côtés du dos et quand le produit passe c'est une sensation de fraicheur qui me traverse le dos.

Je ne voulais pas de péridurale en début de grossesse, je me disais que la nature a fait qu'une feme devrait pouvoir supporter ces douleurs, c'est la vie. Mais là, je l'avoue la péridurale a été MAGIQUE Je ne sais pas comment j'aurai fais sans
Elle était très bien dosée, je sentais toujours les contractions mais pas autant les douleurs.

La SF qui s'occupe de moi est une étudiante, douce, à l'écoute, elle s'appelle Alizée, je me souviendrai toujours d'elle. Elle m'a accompagné merveilleusement. A PDV il y a vraiment une équipe formidable.

Pour aider l'ouverture du col lors des contractions, elle m'a proposé de mettre une sorte de petit ballon sous les fesses.
Grâce à cette technique, mon travail ne s'est pas arrêté et mon col s'ouvrait d'un centimètre toutes les heures.

Objectivement, c'est un travail qui était long, mais comparé à la nuit que je venais de passer pour moi ça me paraissait rapide. C'était pour le futur papa qui attendait à côté de moi sur un fauteuil, il s’installait comme il pouvait, la fatigue était là aussi avec la nuit qu'il venait de passer à dormir sur une chaise. Le pauvre.... il a vraiment été parfait, il ne s'est jamais plaint et m'a aidé au mieux. C'est lui qui gérait, comme il pouvait, les nouvelles aux proches et amis. Pour ces derniers le temps paraissait encore plus long, car ils attendaient tous avec impatience de nouvelles depuis la veille quand j'ai écris que j'avais perdu les eaux.
(plus tard après l'accouchement, beaucoup m'avoueront s'être inquiété trouvant que ça prenait vraiment du temps et sachant que c'était un accouchement par siège)
Moi j'ai réussi à me reposer entre chaque contractions et j'étais plutôt en forme du coup (comme tout au long de ma grossesse et même après, mais où je trouve cette énergie??????!).


L'accouchement :

Vers 13H00, ce lundi 2 septembre 2013, je suis dilatée à 9. Le col est pratiquement effacé. La SF me dit que ça ne va plus tardé maintenant, il faut juste attendre encore un peu. Quand elle revient 20 minutes plus tard, mon pouls s'est accéléré, ainsi que celui de bébé. Je comprends que ce n'est pas très bon, apparemment une infection serai en train de se faufiler. Mon col est a présent totalement ouvert, heureusement car on a plus le choix que de commencer l'accouchement...

On fait un test sur mon efficacité à pousser avant d'y aller. Et apparemment je suis au top! La SF est rassurée car la situation devient urgente, il faut que je sorte bébé vite!!

J'arrive en salle d'accouchement à 14H00, (telle une star ), les stagiaires et les internes sont bien présents. Mon mari est parti se changer mais l'obstétricienne me demande déjà de pousser... Je demande mon mari, il doit être présent!!!!!!
Il a été parfait près de moi, à me soutenir moralement et physiquement (me tenir le coup). Je sais, je ne fais que dire qu'il a été parfait, mais il m'a vraiment impressionné. Je suis retombée amoureuse de lui ce jour là

1ère contraction/1ére poussée: bébé descend bien mais en reprenant mon souffle je "ravale" ma puce "madame, il faut la pousser vers la sortie et non la remettre dans votre ventre!"

2ème contraction/deuxième poussée: bébé descend de plus en plus, apparement, je suis très très efficace, ils voient bien ses fesses (ha oui elle est en siège! car s'il y avait des cheveux, elle aurait un fessier poilu alors! )

3ème contraction/3ème poussée: les fesses sont sorties! (youpi, c'est fini là non? vous pouvez l tirer??? ben non, il faut encore pousser!)
J'ai donc droit à ma petite épisio et hop bébé sort une épaule, puis l'autre. C'est une sensation vraiment bizarre...

"C'est la fin madame, il faut sortir la tête maintenant!"

vite vite la suite!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Et ben! La suite !

bon cette fois j'espère finir!

Il reste donc la tête à expulser.
Je pousse une 4ème et 5 ème fois mais je n'arrive pas à sortir sa tête... Je commence à stresser "non je n'y arrive pas, je suis désolée, je suis désolée..." je verbalise mon désarroi et dans ma tête je m'excuse aussi auprès de mon bébé "pardon ma chérie, pardon, pardon, pardon... "

Je ne comprends pas pourquoi je n'arrive pas à faire ce dernier effort, je ne me sens pas fatiguée pourtant, je n'ai pas mal et je pousse comme depuis le début.

D'après mon mari, elle a pris des "pinces" pour sortir se tête.

Mon bébé sort enfin. Mais c'est le silence complet dans la salle. On ne me dit rien. Je vois le petit corps de mon bébé, j'attends qu'on me la fasse passer et qu'on demande à monsieur de couper le cordon. Mais je vois juste mon bébé partir en vitesse avec un des internes...

Je comprends alors ce qui se passe. Personne ne me parle, on ne me dit rien. Chacun est concentré sur sa tâche et je vois même certains qui me fuient du regard.
MAIS QUE CE PASSE-T-IL? OU EST MA FILLE? COMMENT VA-T-ELLE?????????

Je regarde mon mari, je n'arrive pas à lui parler. Je vois dans son regard qu'il est ému mais en même temps très inquiet....
Moi je suis dans un état d'esprit bizarre, il parait que le moment où bébé sort est magique. Pour moi il a été horrible.
Je ne me suis pas sentie mère de suite, comment puis-je, je n'ai toujours pas vu ni touché mon bébé. Je n'ai pas eu de passage enceinte/maman, juste la sensation enceinte/plus enceinte...

Une personne arrive pour me donner des nouvelles "Elle va très bien, elle a été privée d'oxygène pendant une minute alors on lui a fait respirer un peut d'air des Pyrénées", "elle est très belle, on a pas encore son poids ni sa taille, on vous tien au courant. Vous ne pourrez pas la voir de suite, elle doit rester oxygénée".
Je suis soulagée mais je n'arrive toujours pas à me dire que je suis mère.

Je reste un moment en salle d'accouchement, j'apprends pas la suite que c'était non seulement pour me mettre les points mais aussi car la délivrance ne s'est pas de façon naturelle et que suite à une délivrance artificielle, j'ai fais une jolie hémorragie. Mais tout est réglé dans l'ordre, je comprends maintenant pourquoi j'avais si froid, pourquoi il y a eue tant de manip' autour de moi.

Quand on me ramène en salle de travail en attente de me monter dans ma chambre on passe devant mon petit bout. Je ne la voit que de loin, je vois juste toutes les machines branchées. Monsieur lui peut s'approcher, je lui laisse se moment privilégier à lui, je lui dit de profiter car moi je l'ai porté pendant 8 mois.

Lorsqu'on m'amène enfin ma fille pour me monter en chambre, c'est bizarre, je ne me rends pas compte que c'est mon bébé. On me dit qu'elle est à moi mais je ne sens pas encore ce lien si particulier.
J'ai mis du temps avant d'être mère dans ma tête, pourtant ça fait des années que j'attends ce moment. Je crois que c'est le choque de sa sortie qui a fait ça.

Nous sommes dans un service spécial, le service de néonat de la maternité car bébé affaiblit par l'accouchement et petit pour son âge (2,335kg pour 46 cm), avec une infection encore indéterminée, elle est traitée par perfusion et du coup on dirai qu'elle a un bras platré. Mon bébé a une sonde pour manger, une machine qui contrôle son rythme cardiaque, sa respiration etc.... J'ai peur aussi de ne pouvoir l'allaiter... comme elle est dans un premier temps nourrie par sonde.
C'est dur de la voir comme ça.
et on apprend qu'en plus de tout ça elle a aussi la jaunisse. On ne sait pas quand on sortira de la maternité tout dépendra de son évolution....

Finalement tout ira bien, elle prend du poids, son infection s'estompe, le traitement peut passer maintenant par voie orale, l'allaitement se met en place et on traite la jaunisse. On rentre 3 jours après mais en hospitalisation à domicile par un suivi médical doit être encore effectué pendant une semaine. la première nuit sans machine a été dure car on été habitué, on savait que si elle ne respirait plus la machine sonnerait, et sans, la peur de la mort subite a été dure à gérer.

Malgré cette fin d'accouchement difficile moralement, ce fut le deuxième plus beau jour de ma vie. Nous avons flotter sur notre nuage pendant bien une semaine!

Aujourd'hui tout va bien, je me sens complétement maman, ma petite Vanéa grandi et grossi très très très bien. Elle fait un peu plus de 3,4kg pour 51 cm. Elle a beaucoup de coliques et dort encore énormément. Même si par moments c'est dur, elle comble notre vie et il nous tarde de pouvoir lui donner un petit frère ou une petite soeur

Le papa vient de reprend le travail mardi, car mademoiselle étant arrivée 3 semaines en avances, tout s'est bien enchainer (CA+RTT+CONGES PATER+ ARRET DE TRAVAIL). Il est resté un peu plus d'un mois à nos cotés et ça m'a beaucoup aidé. Que ce soit à la mater ou à la maison.

Maintenant on fait notre route paisiblement et c'est que du bonheur.
Je souhaite à toute de vivre cette belle aventure un jour.
Pour celles encore enceintes, la fin est dure, j'en pouvais plus moi non plus. Mais profitez! dès que j'ai accouché, j’étais déjà nostalgique de ma grossesse et j'en ressens encore beaucoup.
En fait, je vis plutôt mal de ne plus l’être et au début c'était dur de croiser une femme enceinte. ça me manque vraiment trop...

Il me tarde de recommencer!!!!!

Ton récit est magnifique,
Félicitation pour ta petite fille !!

Oh la la tu m'as mit les larmes aux yeux !

Contente que ta puce aille bien et vivement que je la rencontre !

Merci pour ce beau récit...

Que de péripéties ma pauvre,ça a été dur dur la naissance....Heureusement,Vanea est une battante

A bientôt... Et comme dit Stéphanie,vivement la rencontre

alala tu ma mis les larme au yeux!! dur fin d'accouchement un vrai battante ta princesse